Léon Wehrlen (INRA),
La sylvi-trufficulture et la truffe de Bourgogne : un nouveau pari - 5 pages
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Le niveau actuel des connaissances et les progrès techniques récents laissent apparaître une nouvelle approche de la trufficulture : la sylvi-trufficulture.
Les plantations réalisées en trufficulture depuis les années 1970, avec des arbres inoculés, ont quasiment toutes été conçues sur le modèle agricole classique de type verger.
Les trufficulteurs, les techniciens et les chercheurs ont tous travaillé dans cette direction et force est de reconnaître que la rentabilité est parfois décevante.
La sylviculture truffière quant à elle consiste essentiellement à rénover des garrigues souvent issues de truffières anciennes qui se sont enfrichées et que l'on réhabilite en réintroduisant des plants mycorhizés. Mais l'objectif principal reste l'exploitation du bois d'œuvre, la truffe n'est qu'un complément d'exploitation secondaire.
La sylvi-trufficulture est une approche nouvelle qui associe le fonctionnement et la gestion du milieu forestier avec les besoins écologiques d'une truffière. L'objectif est de créer une plantation associant des espèces ligneuses, semi-ligneuses et herbacées telle qu'observées dans les truffières naturelles pour provoquer une synergie de production avec une double conséquence économique : produire des truffes qui assureront un retour sur investissement rapide et à plus long terme, du bois d'œuvre.
Chênes, noisetiers, charmes, pins, sorbiers, prunus, genévriers, fusains, sureaux, amélanchiers, buis, aubépines, bourdaines, viornes, fétuques, … le mélange des espèces améliore le fonctionnement de l'écosystème global.
La résistance à la sécheresse et aux attaques parasitaires est meilleure mais surtout l'utilisation du potentiel du sol est optimisé du fait de la distribution spatiale des racines liée à la diversité architecturale des différentes espèces, enfin, la vie du sol est plus riche et plus active.
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