Gérard Chevalier - Henri Frochot (INRA), La maîtrise de la culture de la truffe - 13 Pages
|
La culture de la truffe offre l’exemple le plus célèbre d’application de la mycorhization contrôlée. D'abord en raison de l’aura qui environne ce champignon prestigieux, ensuite parce que c’est la première application, en vraie grandeur, de cette méthode à la culture d’un champignon comestible mycorhizien.
La truffe est en effet un champignon mycorhizien qui ne peut accomplir son cycle complet qu’avec une plante-hôte, comme un chêne ou un noisetier. En donnant naissance au plant mycorhizé par la truffe, appelé communément "plant truffier", l’INRA reprenait d’une part les découvertes fondamentales des chercheurs italiens qui avaient les premiers réalisé la synthèse mycorhizienne d’une espèce de truffe avec un arbre (Fassi et Fontana, 1967) et d’autre part les pratiques traditionnelles des planteurs du sud de la France.
La relance de la trufficulture en déclin demandait, en effet, de disposer à grande échelle de plants truffiers fiables, c’est-à-dire correctement mycorhizés par l’espèce de truffe souhaitée, et non contaminés par d’autres champignons.
Cet article propose de faire le point sur l’application, en France, de la mycorhization contrôlée à différentes espèces de truffes commercialisables notamment les deux espèces les plus répandues, soit la truffe noire dite de Périgord (Tuber Melanosporum) et la truffe dite de Bourgogne (Tuber Uncinatum).
|
|
|
|